De la gestion des acronymes

Un acronyme est un mot formé des initiales ou des éléments initiaux de plusieurs mots, se prononçant comme un mot normal et non pas lettre par lettre. 

Une abréviation est le raccourcissement d'un mot ou d'un groupe de mots, représentés alors par un caractère ou un groupe de caractères issus de ce mot. (M. pour Monsieur en est un bon exemple). Le point autre que celui de fin de phrase est souvent l'indice d'une abréviation… 

Que ce soit un acronyme ou une abréviation, on peut supposer que celui qui l’utilise dans un écrit en connaît la signification mais qu’en est-il pour le lecteur ?


Dessin d'une bulle avec quelque acronymes et un point d'interrogation.

Contexte du billet "De la gestion des acronymes"

Si j’avoue volontiers être sceptique quant à la maîtrise par le rédacteur des acronymes qu’il utilise (comme pour les mots, on peut en employer certains en pensant à une signification erronée), dans tous les cas je suis convaincu qu’en dresser une liste évitera tout quiproquo. 

Gestion des acronymes dans un document

Bref, quid de la gestion des acronymes dans un document ?  

Pour un lecteur qui commence à la première page il est un bon usage de déployer l’acronyme lors de sa première utilisation, une majuscule ou du gras sur les lettres utilisées permettant une identification rapide de l’acronyme ou de l’abréviation, par exemple Ce Qu’il Fallait Démontrer (CQFD ou C.Q.F.D). 

Dans les paragraphes suivants on peut alors utiliser directement CQFD et le lecteur qui commencerait la lecture à la page 35 trouvera dans le glossaire ou la table des abréviations la signification du terme en question.

Quelques règles de bon sens :

De la nécessité de disposer d'une liste 

Ne pas mettre à disposition de paragraphe ad hoc obligerait un lecteur à devoir tout relire pour retrouver l’explication ou la définition. 

La note de bas de page non adaptée

Utiliser une note de bas de page fatigue inutilement la lecture (CQFD agrémenté d’un renvoi en bas de page plutôt que de mettre en clair l’extension dans le texte) et ne résout pas l’explication pour les autres utilisations du même acronyme). 

Pour les acronymes utilisés qu'une fois 

Un acronyme qui ne serait utilisé qu’une fois dans un texte n’a pas besoin de glossaire… Personnellement je préconise de ne pas prendre l’acronyme et là justement de faire un renvoi en bas de page pour décrire l’acronyme utilisé dans la littérature, par exemple :

Dans le texte « ce qu’il fallait démontrer » (*) 
avec renvoi en bas de page : (*) expression connue sous l’acronyme CQFD

De la nécessité des acronymes

Certains évitent systématiquement leurs utilisations, ceci peut considérablement allonger un document.

Traduction des acronymes ?

Enfin, un acronyme ne devrait pas être traduit, ceci rendrait les document incompréhensibles : 
  • pour mémoire on utilise en français l’acronyme FIFO pour First In First Out et non PEPS qui en serait la traduction -Premier Entré Premier Sorti-

Anecdote en mathématiques 

Petite anecdote, en cours de mathématiques, j’avais été formé à l’utilisation des acronymes SGESSM et SPEASM lors de l’étude de la résolution des équations différentielles. 

Changeant d’établissement, à mon premier examen j’ai résolu le problème posé avec la  même démarche gagnant de ce fait en rouge sur la copie de grands points d’interrogation à côté des SGESSM et SPEASM et un bel CQFD à côté de la solution qui elle était bonne !!! 

C'étaient les années 70, je m’en rappelle encore comme si c’était hier. Vous avez maintenant l’origine de cet article. 

Quelques acronymes 

Pour compléter ce billet, quelques abréviations souvent lues et pas forcément connues :

SPQR

Les légions romaines arboraient de superbes S.P.Q.R. pour Senatus PopulusQue Romanus (Le sénat et le peuple romain). Sur les emblèmes romains ces quatre lettres représentaient le pouvoir politique romain (c'était le symbole de la République romaine).

INRI

Sur les croix chrétiennes nous trouvons INRI ou IHS  respectivement pour « Iesus Nazarenus Rex Iudæorum » (Jésus de Nazareth, Roi des Juifs) et « Iesus Hominum Saluator » (Jésus, sauveur des hommes). 

RENAULT, PEUGEOT et FIAT

Enfin, s’il y a bien eu un M. RENAULT et un M. PEUGEOT, il n’y a pas eu de M. FIAT. 

Là c’est un acronyme pour Fabrique Italienne d’Automobiles de Turin (Fabbrica Italiana Automobili Torino). 

La caricature 


En écoutant cette vidéo vous allez sûrement sourire, mais en y réfléchissant bien vous vous rendrez compte que bien souvent ça peut être pire !

Utiliser des acronymes, oui, mais à bon escient bien entendu.

Conclusion 

Vous aurez noté au passage que je n’ai expliqué ni SGESSM, ni SPEASM, ni PS… mais je suis certain que pour ce dernier vous avez une idée. 

Pour conclure sur une anecdote, j'ai commis avec humour un PBSA, l'explication est donnée sur GL On Line… le quotidien d’un internaute amateur ? 

Mise à Jour par Louis CHATEL le 18/06/2022

Pour poursuivre la lecture, les autres billets relatifs aux mots ou expressions sont répertoriés dans l'Index de la catégorie "mots"

Commentaires

  1. Pour ma part j'ai horreur de cela, au boulot c'était l'enfer ces abréviations ! Amitiés

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